Le ministre des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville, doit présenter sa charte des «valeurs québécoises», un enjeu sensible, dans environ un mois. Le ministre Drainville refuse de commenter les informations selon lesquelles son gouvernement souhaite interdire le port du turban, du voile intégral, de la kippa et autres signes religieux ostentatoires des institutions publiques.
Une telle charte provoquerait des divisions profondes, selon M. Taylor. «Ça exclut des gens de la société québécoise à part entière» (Charles Taylor, coprésident de la commission sur les «accommodements raisonnables»)
Selon des informations du Journal de Montréal, le gouvernement du Québec s’apprête à interdire le port du turban, du voile intégral, de la kippa et autres signes religieux ostentatoires. Les écoles privées seraient toutefois épargnées, tout comme les garderies non subventionnées et les services de garde en milieu familial.
«Le gouvernement a clairement dit qu’il souhaitait ramener le principe de l’égalité homme-femme, de faire en sorte de clarifier ces situations-là; pour le reste, M. Drainville est au clair», a commenté le président du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard.
L’opposition n’a pas tardé à dénoncer la position du gouvernement dans cet épineux dossier. «Le Parti québécois tente de faire diversion», avance le député du Parti libéral du Québec (PLQ), Raymond Bachand. Il reproche au gouvernement de tenter de détourner l’attention de la situation de l’emploi et des finances publiques en braquant les projecteurs sur un autre sujet.
Sur le fond, M. Bachand estime que le projet de charte des valeurs québécoises, tel que décrit dans le Journal de Montréal, va trop loin. «On va attendre de voir le projet, mais ce qu’on lit dans le Journal de Montréal dépasse ce qui est raisonnable.» […]
Radio Canada (Merci à Zatch)