Des chiffres fournis par le ministère des Finances allemand indiquent qu’entre 2010 et 2014, l’Allemagne aura économisé près de 41 milliards d’euros grâce à la crise de l’euro, rapporte Der Spiegel.
Cette économie s’explique par l’engouement des marchés financiers pour les obligations souveraines allemandes, considérées comme des produits refuge compte tenu de la santé financière du pays.
Cet engouement a permis de réduire le taux d’intérêts servi par le pays sur les nouvelles émissions d’obligations allemandes, qui a baissé en moyenne de 1% au cours de cette période. L’économie d’intérêts résultante s’est montée à exactement 40,9 milliards d’euros par rapport aux intérêts qui avaient été budgétisés.
Ces économies d’intérêt, combinées à l’augmentation des recettes fiscales liées à la relative bonne santé économique du pays, ont également conduit à une baisse des besoins de financement de l’Allemagne. Entre 2010 et 2012, le gouvernement allemand a ainsi emprunté 73 milliards d’euros de moins que prévu.
En outre, le gouvernement allemand a optimisé sa gestion de trésorerie en empruntant à plus long terme que précédemment, pour maximiser l’effet des faibles taux d’intérêt. La proportion d’obligations de court terme avec des maturités de moins de 3 ans est ainsi passée de 71% à 51% entre 2009 et 2012.
Selon le ministère des Finances, la crise de l’euro aurait seulement coûté 599 millions d’euros à l’Allemagne jusqu’ici.
La crise de l’euro a également rapporté 8 milliards d’euros à la Belgique
« Selon l’Agence de la dette, la Belgique a économisé 8 milliards d’euros sur les charges d’intérêt de sa dette publique entre 2010 et 2014 – et ce, malgré la hausse brutale, mais heureusement temporaire, des taux d’intérêt à la fin de l’année 2011 », écrit le journal Le Soir.