Une photo de rentrée stupéfiante. Dans le cadre des journées d’été des Verts, à Marseille jusqu’à samedi, des militants EELV et des membres d’associations, regroupés derrière une banderole «Fumer tue, prohiber le cannabis aussi», ont réclamé la légalisation du cannabis lors d’une action en haut des marches menant à la gare Saint-Charles (1er). Selon eux, la légalisation du cannabis pourrait stopper les trafics de drogue et endiguer la violence à Marseille.
«Les jeunes qui en vendent actuellement pourraient être formés à la production locale par exemple», estime Sébastien Barles (EELV)
Plus encore, pour Mohammed Bensaada, de l’association marseillaise Quartiers nord/Quartiers Forts, les coups de filet policier contre le trafic sont des «condamnations à mort: les dealers stockent de la drogue, mais ils l’ont empruntée. Elle n’est pas à eux, on leur a prêtée et s’ils ne la rendent pas, ils sont morts.» En légalisant le cannabis, trafics et violences seraient donc stoppés.
«Non, il faut faire un travail en amont, précise Mohammed Bensaada. Il faut organiser le rattrapage républicain dans les quartiers: garantir l’accès aux soins, à l’emploi, à l’éducation, la culture, etc. Mais continuer à mettre la police et démanteler les trafics va encore coûter vingt, trente vies humaines».
20 minutes