Ce n’est pas un banal acte de vandalisme. C’est un véritable business qui cible des cimetières chrétiens en Algérie. Les profanateurs, qui font partie d’un réseau international, ouvrent des tombes, dépouillent les cadavres des objets de valeur, emportés avec eux, pour les revendre dans des salons des capitales occidentales. La Gendarmerie nationale enquête sur un réseau international.
La profanation des tombes, un phénomène en vogue depuis quelques années, vient de livrer ses premiers secrets. En effet, dans la journée de mardi dernier, trois individus ont été interpellés, la main dans le sac, en train de profaner une tombe dans laquelle étaient enterrés quatre Français. Ces derniers, inhumés dans les années 1873 et 1947, avaient emporté avec eux dans leur tombeau des vases de grande valeur. Des objets de valeur qui devraient profiter aux chercheurs universitaires, aux archéologues et autres historiens afin de situer le profil de ces individus, d’une part, et de remonter dans l’histoire, à savoir la période coloniale en Algérie, pour connaître leur confidentialité, d’autre part. Tout a commencé quand des citoyens ont contacté, via le numéro vert 10 55, les gendarmes de Mostaganem pour leur signaler que des individus étaient en train de creuser les tombeaux de ces ressortissants étrangers. […]
Si l’on se réfère aux dernières investigations menées par la Gendarmerie nationale, à travers les cellules chargées de la protection du patrimoine, dont les sépultures, des réseaux internationaux, notamment basés en Tunisie, en Espagne, en Italie ou encore en Égypte, pillent tout ce qui date de l’Antiquité, mais aussi de l’ère coloniale française en Algérie. Ces objets bradés pour la mafia occidentale sont finalement destinés à la vente aux enchères dans les capitales occidentales à des prix astronomiques. […]
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