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Deux villes de banlieue parisienne touchées par les violences et le trafic de drogue, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), ont imposé un couvre-feu à leurs commerces



La ville de Saint-Denis a ainsi décidé par arrêté de contraindre 70 commerces, particulièrement visés par les violences, à fermer des 20 heures. L’initiative de Saint-Denis, ville communiste, marque un tournant dans le combat des communes face à la délinquance des quartiers. Plusieurs villes marquées à droite avaient tenté d’instaurer les premiers couvre-feux pour mineurs à la fin des années 1990. Mais leurs initiatives étaient quasi systématiquement annulées par les tribunaux administratifs.
A Villeneuve-Saint-Georges, la décision prise début juin a provoqué la fronde de commerçants qui déplorent une chute importante de leurs chiffres d’affaires. Mais leur recours devant le tribunal de commerce a été rejeté début août. L’expérience devrait donc se poursuivre.
A Saint-Denis, un bilan sera tiré mi-octobre. Certains se montrent d’ores et déjà sceptiques : «Les jeunes et les trafiquants trouvent toujours un nouveau point de chute», tranche une mère de famille. «Ils vont là où ils trouvent de la lumière, reconnaît Bernard Pasqualini. Alors, forcément, on ressent une forme d’impuissance car la délinquance ne disparaît pas »
Le Parisien

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