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[extraits] Les cas d’agressions de sapeurs-pompiers se multiplient. Face à la recrudescence de ces violences, différentes figures de la profession livrent leur analyse. (…)
« Certains collègues jugent que c’est parce que les gens peuvent nous confondre avec la police, car notre habit noir est ressemblant ». (…)

Les pouvoirs publics commencent à proposer des solutions. Au-delà des stages de « gestion de l’agressivité », des services psychologiques sont mis en place dans les casernes et des « plans de trouble urbain » visent à mieux protéger les pompiers. (…)

« On doit sensibiliser, communiquer avec les gens, ouvrir nos portes. Il faut qu’on martèle à la population qu’on est là pour la secourir. (…)
[question] La violence envers les sapeurs-pompiers est-elle un phénomène nouveau, et ce phénomène doit-il inquiéter ?
« Permettez-moi de reprendre un adage qui avait déjà été, en son temps, repris par Bourdieu : « Il faut bien que jeunesse se passe ». Ces agressions sont médiatisées mais il ne s’agit que de jeunes, qui sont dans cette période où l’on fait des bêtises.

Ils sont jugés dangereux mais il ne faut pas oublier que la génération de leurs grands-parents était celle des blousons noirs…

[question] Quelles sont les motivations qui peuvent pousser certaines populations à s’en prendre à ces professionnels ?
« Ces jeunes tiennent la cité, c’est leur territoire, ils se définissent grâce à cela. Pour eux, ces gens ne sont pas de leur monde (…)

Aujourd’hui, on ne peut arriver partout en pays conquis. L’autorité, c’est la qualité d’une interaction, et ça s’acquiert au quotidien. Ce qu’il faut, c’est plus de prévention, de communication et de proximité, pour montrer aux jeunes une image un peu plus positive de la profession. »

Voixdunord

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