Les emplois aidés feront-ils baisser la courbe du chômage ?
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Avant même toute inversion de la courbe, l’opposition ne manque pas de dénoncer l’impact de ces mesures sur les finances publiques. Lorsque, en 2014, le dispositif tournera à plein, le coût des 150.000 emplois d’avenir prévus s’élèvera à 3,45 milliards d’euros par an, selon une estimation de l’OFCE.
“Bien sûr, les emplois d’avenir coûtent un peu cher mais on peut en attendre un vrai retour, notamment sur le pouvoir d’achat et la consommation”, précise Marion Cochard.
Ce qui n’a pas empêcher l’UMP Bernard Accoyer de dénoncer une stratégie présidentielle “financée par de la dette”. Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui commentait la pause du chômage observée au mois de mai, “en réalité, il n’y a pas de baisse du chômage. Il y a malheureusement un maquillage des chiffres avec une multiplication des contrats aidés.”
Ce à quoi Michel Sapin répond : “Oui, d’accord, c’est du traitement social du chômage. Mais si on ne fait pas du traitement social du chômage pendant les crises, alors, quand le fait-on ?” A l’OFCE, Marion Cochard ajoute qu’en dehors des emplois d’avenir, “les contrats aidés ne coûtent pas tant que ça, d’autant que les personnes qui en bénéficient ne touchent pas d’autres aides. Compte-tenu du coût du chômage, c’est un investissement peu coûteux.”
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Le nouvel obs