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Addendum 27.05.2013
Proxénète, trafiquant de drogue international, récidiviste, casseur de flics, des métiers d’avenir? Si le projet de loi sur la probation épouse la version maximaliste évoquée, ces derniers jours, par la garde des Sceaux, Christiane Taubira, une bonne partie de la voyoucratie n’aura peut-être plus grand-chose à craindre de la loi. C’est, en tout cas, ce qui ressort des premières évaluations du dispositif par des experts du système pénal, comme le Pr Alain Bauer, qui tire le signal d’alarme dans Le Figaro.

Au sein même de la haute magistrature, de discrets messages lui ont été adressés. L’examen du projet en Conseil des ministres aurait déjà été repoussé de septembre à octobre.

À entendre ce proche de Manuel Valls, ce que concocte la Chancellerie n’est pas une simple réformette. Le seul dispositif de «contrainte pénale» ou probation, tel qu’exprimé à ce jour, concernerait plus de 98 % de l’ensemble des condamnés pour délit. Rappelons qu’il s’agit d’un système alternatif à la prison, où le juge impose, au lieu de l’enfermement, là un stage, ici une formation, ailleurs, des soins.
Quelques chiffres :
33.000 environ pour vol et recel, 23.000 pour infractions à la circulation routière, 8000 environ pour détention ou usage de stupéfiants, 4000 pour outrage et rébellion ou 600 pour abandon de famille.
1800 condamnés à moins de cinq ans pour atteinte et agression sexuelle. […] Le Figaro
La ministre de la Justice Christiane Taubira a annoncé samedi lors de l’université d’été du PS la création d’une «peine de probation», hors prison dans le cadre de la prochaine réforme pénale dont «les derniers arbitrages seront rendus le 30 août».
«Nous créons une peine de probation, qui est une peine en milieu ouvert, restrictive de liberté que nous appelons la contrainte pénale», a déclaré la ministre, précisant que cette peine ne concernerait que les délits punis de 5 ans de prison ou moins et que les juges pourraient «bien entendu» prononcer à la place des peines de prison.
Jugeant que «la prison ne peut remplir son rôle» actuellement et que «les sorties sans encadrement sont des facteurs aggravants pour la récidive et donc un danger pour la société», la ministre a souligné son intention de «réduire de façon drastique les sorties sèches», c’est-à-dire «sans contrôle et sans contrainte alors que nous savons qu’il faut un retour progressif à la liberté». […] Libération (Infidele )

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