Des centaines d’immigrés ont débarqué le 20 août 2013 en Sicile. Des immigrants venus du sud : Afrique sub-saharienne, mais aussi Syriens ou Egyptiens. Entre le 1er août 2012 et le 10 août 2013, 24.277 immigrés ont débarqué sur les côtes italiennes, selon Rome.
[…] Autre point chaud, sur les routes migratoires, la Grèce, point d’entrée de l’Europe face à la Turquie et au Proche-Orient. Athènes est souvent mis en cause pour sa façon de traiter les migrants. Alors que dans le pays l’extrême-droite s’en prend aux immigrés, « des révoltes éclatent régulièrement dans les centres de rétention, dont la dernière en date remonte au 11 août. Dans le centre d’Amygdaleza, près d’Athènes, une mutinerie a éclaté après que les migrants ont appris la prolongation du délai de leur détention de 12 à 18 mois», rapporte To Vima, journal grec cité par Presse Europe .
Le phénomène migratoire touche toute l’Europe.
Ainsi, la Suède a reçu en 2012 le nombre de demandes d’asiles le plus élevé depuis 1992 avec notamment un afflux de près de 8.000 Syriens
L’immigration en tête des priorités
La question de l’immigration se retrouve ainsi dans l’actualité politique. Aux Pays-Bas, le vice-Premier ministre néerlandais, le travailliste Lodewijk Asscher, a demandé à l’Union européenne (UE) de prendre en compte les conséquences des niveaux sans précédent de l’immigration interne au sein des Vingt-Huit en révisant sa politique dans ce domaine. «Si nous voulons continuer à profiter des avantages de la liberté de circulation, alors nous devons être prêt à prendre en compte les effets collatéraux négatifs, qui vont d’un effet d’éviction à l’exploitation (des immigrés)», juge-t-il dans ce texte cosigné par le Britannique David Goodhart, un défenseur de règles plus strictes sur l’immigration .
A quelques mois des élections européennes, Il juge que le débat sur l’immigration doit être «en tête des priorités» de Bruxelles. Les propos du ministre néerlandais faisaient écho aux propos récents de David Cameron. «Le message envoyé aux étrangers est à la fois simple et déprimant : restez chez vous», résume le Financial Times.
Malte a aussi demandé «une politique de l’UE cohérente». «Les discours vides sur la solidarité ne suffisent pas» a jugé le Premier ministre maltais Joseph Muscat. De son côté, le Premier ministre italien a estimé que «l’Europe doit faire davantage en tant qu’Union européenne» sur cette question «très significative des flux migratoires».[…]
France Tv Info