Le Brussels Studies Institute a publié une étude qui illustre l’augmentation de la part d’élèves qui ne parlent ni français ni néerlandais à la maison, compliquant le travail des enseignants.
«Les professeurs doivent être conscients de cette réalité qui évolue», prévient l’un des auteurs.
Benjamin Wayens, géographe et un des trois chercheurs qui a participé à la rédaction de cette étude, prévient : «Cette variable doit faire partie de la formation des futurs enseignants afin qu’ils adaptent leur façon de donner cours.»
Quelle est la cause de ce phénomène ?
Bruxelles est une ville où différentes communautés et nationalités se rencontrent sans cesse. Un nombre important d’enfants qui émigrent de toute l’Europe, et pas seulement du bassin méditerranéen , se retrouve à Bruxelles et doit être scolarisé. Il ne faut pas croire que tous ces jeunes vont suivre les cours dans une école européenne, loin de là.
Quelle pourrait être la réponse à cette problématique ?
L’école est censée être l’endroit ou l’on génère une langue commune, un savoir commun. C’est clairement très difficile vu les réalités d’aujourd’hui. Il faut donc que les enseignants soient préparés à ces enjeux qui se modifient. Cette variable doit faire partie de la formation des futurs enseignants afin qu’ils adaptent leur façon de donner cours. Pour les aider, il faut créer des outils, lancer des programmes de remédiation. Mais avant tout, il faut palier à ce gros problème de «locaux trop exigus pour des élèves trop nombreux par classe». […]
Le Soir (Merci à Zatch)