(extraits) Depuis un an, plus de 24 000 migrants ont débarqué sur les côtes de la péninsule. Un afflux ininterrompu que l’Italie a bien du mal à gérer.
La part des immigrés dans la population de la péninsule (61 millions au total) a triplé ces dix dernières années pour atteindre 7,9 %.
Depuis un an, plus de 24 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes. La plupart des immigrés enregistrés dans les centres d’accueil de Lampedusa arrivent du sud du Sahara : Somaliens (19 %), Nigérians (18 %), Érythréens (12 %), Ghanéens (7 %)…
Ces Subsahariens rejoignent en général la Libye par camions, grâce à des filières très organisées. (…) Au port de Lampedusa, ce sont les forces de l’ordre qui “accueillent” les rescapés puis les dirigent vers un centre où ils reçoivent des soins (visite médicale, distribution de vivres, etc.) et où on y contrôle leur identité.
Leur principale préoccupation ? Ne pas être rapatriés. Ils déclinent donc généralement une fausse identité, en évitant de mentionner les pays qui ont des accords avec l’Italie (notamment l’Égypte, la Tunisie ou le Maroc).
La majorité des immigrés reçoit des permis temporaires avec obligation de quitter le territoire. Certains partent alors vers la France, l’Allemagne ou la Suisse, d’autres s’entassent dans des taudis.