Addendum : La restauration de l’église Saint-Pierre a été souhaitée par quelque 80% des votants ce dimanche, sur la base du dépouillement de plus de la moitié des suffrages.
Ce scrutin officiel a mobilisé un peu plus de 50% des 2.016 électeurs inscrits. Le quorum des 50% des inscrits ayant été atteint, le résultat de ce scrutin supervisé par la préfecture des Côtes-d’Armor s’impose légalement au conseil municipal. Cet important investissement peut être réalisé sur plusieurs années.
Ouest-France
Les habitants d’un bourg breton de 2.600 habitants, Plouagat (Côtes-d’Armor), sont appelés aux urnes dimanche pour décider s’il convient ou non d’engager d’importants frais pour restaurer l’église locale, menacée d’effondrement, a-t-on appris auprès de la municipalité. Depuis la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat, les communes ont la charge de la plupart des bâtiments religieux, notamment quand ils ne sont pas classés, comme c’est le cas de l’église de Plouagat.
Face aux coûts engendrés, et alors que seuls 4,5% des Français vont encore à la messe le dimanche — une désaffection qui n’épargne pas la Bretagne, vieille terre catholique –, plusieurs communes ont déjà fait le choix de raser purement et simplement des églises.
«Les premières estimations pour les travaux vont de 1,1 à 1,5 million d’euros. C’est une somme importante, qui se traduira soit par plus d’impôts, soit par d’autres équipements en moins. Il est normal que les gens puissent se prononcer», a indiqué à l’AFP Daniel Turban, adjoint au maire Paul Kervarec (DVG).
Composée d’éléments datant des XVe et XVIIIe siècles et d’un clocher achevé en 1879, l’église Saint-Pierre de Plouagat a été fermée en 2012 par arrêté municipal, «en accord avec l’évêché», en raison de risques d’effondrement. «La toiture et la charpente poussent sur les murs et de grandes fissures se sont formées», précise M. Turban. Les services religieux sont depuis lors assurés dans les communes voisines.
Le résultat du référendum décisionnel local, organisé en vertu d’une loi organique de 2003 et supervisé par la préfecture des Côtes-d’Armor, s’imposera légalement au conseil municipal si un quorum de 50% des inscrits, au nombre de 2.016 à Plouagat, est atteint. […]
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