« Un coup de massue. » Pour les douze salariés de Discopar, dans la zone Actipolis à Fouquières-lez-Béthune, le jeudi 28 novembre n’aurait pu être plus noir.
« À 15 h j’étais joignable, à 16 h c’était fini. » Résumé de la situation par Jonathan, commercial pour ce grossiste en produits pour salons de coiffure et d’esthétique. Il sortait d’un rendez-vous avec un client quand il a reçu un SMS de la gérante. « Elle me disait de rentrer, qu’on fermait. » Sans plus de cérémonie. Ceux des salariés qui se trouvaient au magasin mère (une antenne arrageoise a fermé cet automne, restait un autre magasin à Calais) ont entendu la nouvelle de la bouche de Delphine Lesur. « On devait finir avec les derniers clients et baisser les grilles », soupire une vendeuse de longue date dans l’entreprise….
Désormais, ils mettent en cause la gérante, « des erreurs de gestion et des dépenses à tout-va, un logiciel informatique fonctionnant mal et un site Web coûteux mais inutile pour nos clients… » Entre colère et déception, ils commencent à chercher un nouvel emploi. « On a été jeté comme des malpropres… » Une employée a trouvé un poste chez un concurrent, les autres vont se battre, entre crédits à rembourser et fêtes de fin d’année au goût amer.