Son affaire était rodée. De faux documents lui permettaient de se créer une identité et d’obtenir des allocations. A ce petit jeu, un quadragénaire natif du Sénégal a ramassé plus de 180.000 € en plusieurs années.
Il avait ainsi escroqué dix conseils généraux du grand ouest et deux caisses d’allocations familiales en touchant le RSA. Cet homme qui se disait sans abri… possédait un appartement à Nantes. C’est un banquier poitevin, intrigué par ses déclarations à l’ouverture d’un compte bancaire qui avait donné l’alerte.
Les policiers poitevins avaient remonté sa trace dans le département mais aussi en Deux-Sèvres, dans l’Indre-et-Loire, la Sarthe, la Loire-Atlantique, la Charente, la Charente-Maritime, l’Ille-et-Vilaine, le Loir-et-Cher et la Vendée. Grâce à son embrouille, il ramasse 5.000 € mensuellement. Les sommes touchées indûment ne seront sans doute jamais recouvrées. Seuls 20.000 € avaient été retrouvés sur les comptes du suspect qui n’est pas venu au tribunal jeudi. Il a reconnu les faits, mais n’a pas pu venir le dire, la faute soi-disant à la grève des cheminots. Mouhamed Dibaga a écopé de deux ans et demi de prison dont six ferme. Il doit indemniser ses victimes.
Il doit ainsi 47.000 € au département de la Vienne.
La nouvelle république, merci à olbag