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Le groupe franco-belge Galloo a de nouveau été retenu par la Marine nationale dans le cadre des marchés de démantèlement des bâtiments désarmés. Cette fois, ce sont pas moins de six vieilles coques qui vont rejoindre le chantier de Gand, en Belgique.

Le Commandant Rivière lors de son transfert de Saint-Mandrier à la base navale de Toulon, en 2009. crédits : MER ET MARINE – JEAN-LOUIS VENNE.

Il s’agit des anciens escorteurs d’escadre Duperré et La Galissonnière, des ex-avisos-escorteurs Enseigne de Vaisseau Henri et Commandant Rivière, ainsi que des ex-avisos Détroyat et Jean Moulin. Tous sont en attente en Bretagne, dans le cimetière marin de Landévennec et à Lanvéoc-Poulmic, à l’exception du Commandant Rivière, stationné à Toulon. Le remorquage de celui-ci s’annonce d’ailleurs complexe compte tenu de l’état très dégradé de sa coque, qui va probablement nécessiter de lourds travaux afin de pouvoir résister à son transit vers la Belgique.

Le La Galissonnière et le Duperré encadrant le Colbert à Landévennec (© MICHEL FLOCH)

Les premiers départs devraient intervenir l’an prochain, une fois obtenues toutes les autorisations administratives.

La déconstruction de ces six bâtiments, dont le poids cumulé est d’environ 13.000 tonnes, représente plusieurs années de travail pour la société belge Van Heyghen Recycling, filiale du groupe franco-belge Galloo, chargée des travaux.


VHR qui a récemment achevé le démantèlement de l’ex-escorteur d’escadre Bouvet, son premier contrat avec la marine française.

Pour mémoire, le La Galissionnière et le Duperré, mis en service en 1957 et 1962, furent parmi les derniers des 18 escorteurs d’escadre de la marine françaises à être désarmés, respectivement en 1990 et 1992. Longs de 128 mètres pour un déplacement de 3750 tonnes à pleine charge, ils appartenaient à deux types différents. Le Duperré était l’un des quatre T53 alors que le La Galissonnière était un T56, unique en son genre.

Ces deux bâtiments sont les premiers escorteurs de la flotte française à avoir mis en œuvre un hélicoptère embarqué. Le Duperré avait reçu lors d’une refonte en 1972/1973 une plateforme et un hangar, architecture préfigurant celle retenue pour les frégates du type F67 (Tourville), mises en service entre 1974 et 1977. Le La Galissonnière disposait, quant à lui, d’une plateforme amovible se refermant pour constituer un hangar autour de l’appareil…

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