Les 3,9 millions d’habitants des zones urbaines sensibles (ZUS) souffrent d’un taux d’illettrisme deux fois supérieur à la moyenne nationale, selon un rapport publié aujourd’hui par l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus).
Il s’élève à 15% en ZUS contre 7% dans le reste de la France, selon les chiffres 2011 pour ces quartiers en difficulté, caractérisés notamment par la présence de grands ensembles ou d’habitat dégradé et le plus souvent situés en banlieue.
Par ailleurs quelque 27% des 18 à 65 ans habitant ces quartiers éprouvent des difficultés importantes à l’écrit contre 11% de la population vivant ailleurs.
Parmi les jeunes âgés de 18 à 29 ans scolarisés en France, le taux d’illettrisme est quatre fois plus élevé en ZUS qu’en dehors (12% comparé à 3%), selon le rapport de l’Onzus.
Près de la moitié des personnes en difficulté dans les quartiers sensibles sont originaires de l’étranger, notamment d’Afrique et du Maghreb, mais 15% sont nées en France.
Les femmes sont particulièrement touchées par le problème (29%), ce qui explique en partie leur éloignement de la sphère professionnelle.En 2012, le taux d’activité des hommes de 25 à 64 ans en ZUS dépassait de 20 points celui des femmes (78,5% contre 58,2%) alors même que le taux de chômage en ZUS atteignait 24,2% comparé à 9,9% dans d’autres quartiers urbains…