Un rassemblement de soutien aux familles expulsées qui logent dans la rue a mené au collège François Truffaut. Des militants qui avaient les clés en leur possession ont cherché à pénétrer dans l’établissement vide et chauffé.
Selon la préfecture, le bâtiment était gardé par trois policiers qui ont tenté de s’interposer, en vain, quand des personnes ont voulu rentrer à l’intérieur et les ont bousculés. Des policiers ont ensuite été appelés en renfort.
«On a recensé au moins huit familles du quartier à la rue chaque soir parce que l’hébergement d’urgence est saturé», a déploré par téléphone l’un des habitants mobilisés.
«Plusieurs parents s’organisent depuis quinze jours pour héberger deux familles juste en bas de chez nous mais cette solidarité a aussi ses limites. Ce n’est pas à nous de pallier les manques de la collectivité», a-t-il poursuivi, préférant garder l’anonymat.
«Il y a eu des jets de gaz lacrymogène sur tout le monde, y compris sur les élus», a raconté Armand Creus (Collectif 69 de Vigilance contre l extrême droite), présent aux côtés de la maire (divers gauche – ex PS) du premier arrondissement, Nathalie Perrin-Gilbert.
Selon la préfecture, il y a actuellement dans le département 350 places pérennes en centres d’hébergement d’urgence, plus «un peu moins de 200» en hôtels, auxquelles s’ajoutent 550 places supplémentaires au titre du renfort hivernal, qui seront portées à 850 fin janvier.
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