Sihem Souid ne comprend pas la polémique concernant les rapports sur l’intégration mis en ligne sur le site du gouvernement et s’interroge : «Pourquoi tant de haine ?».
On aura bien compris avec ce déferlement de haine consécutif à la diffusion de ce rapport, Mohamed, Mamadou ou Fatima ne seront intégrés que lorsqu’ils s’appelleront Jean-Marie, Jean-François ou Marine et encore, pour Mamadou, rien n’est moins sûr. Il faudrait alors demander à ceux qui ne supportent pas d’embaucher, de présenter à des élections, de vendre ou louer un appartement à un Français trop bronzé quelle solution ils proposent.
Patatras, la belle mécanique s’est enrayée : les rapporteurs ont demandé leur avis à ceux qui, malgré leur peu de quartiers de noblesse, défendent le vivre-ensemble.
Il suffit qu’on interroge les premiers concernés par l’odieuse injonction «intégrez-vous » pour mettre la classe politique en émoi. Il est rare en effet que les rapports décidés en haut daignent interroger leur sujet d’étude. Jusqu’à présent, de la commission Stasi au comité Théodule en passant par le Haut Conseil à l’intégration, les «experts» étaient souvent subventionnés, donc ils tenaient le discours que leur maître-payeur voulait entendre. […]
Si la France n’est pas raciste, ceux qui prétendent parler en son nom regrettent sans doute le bon vieux temps des colonies où un entre-soi de bon aloi y compris entre humanistes n’était pas dérangé par des indigènes alors subjugués par le pays des droits de l’homme.