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La légende selon laquelle notre pays serait un exemple mondial est sévèrement remise en cause par un rapport rédigé par le think tank GenerationLibre….

Nous avons plus que jamais besoin de combattants de la liberté, à l’heure où le gouvernement nous impose sa morale puritaine, sa vision archaïque de la planification, sa puissance d’extorsion légale. La nouvelle expression à la mode chez nos ministres, “faire société”, en plus d’être grammaticalement discutable et stylistiquement navrante, est intellectuellement terrifiante. Nous n’avons pas besoin de vous, chers gouvernants, pour nous intégrer dans une vision holiste décidée par des commissions d’experts ; nous avons besoin de vous pour garantir nos libertés fondamentales, que vous connaissez si mal, et que cette chronique aura pour ambition de défendre.

J’exagère ? Je dramatise ? Jetez un coup d’oeil sur les classements internationaux, simplement du point de vue des libertés individuelles. Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des “démocraties imparfaites”. Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières.

Autre chiffre glaçant et moins connu : la France détient la quatrième place des pays les plus condamnés par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation de son article 10 protégeant la liberté d’expression – juste derrière la Turquie, l’Autriche et la Russie…

Le moindre propos un peu tranchant peut valoir des poursuites

La liberté d’expression ! vous étonnez-vous. Je partageais votre scepticisme. C’est pourquoi le think tank que je préside, GenerationLibre, a entrepris un rapport complet sur le sujet, que vous pourrez retrouver sur le site du Point. Aurélien Portuese, brillant juriste, a parcouru notre corpus juridique pour mieux comprendre cette étrange statistique. Il a passé en revue toutes les limites apportées à la liberté d’expression, depuis sa sacralisation dans la loi sur la presse de 1881. La conclusion est sans appel. De la loi Pleven (“anti-discrimination”) aux lois mémorielles, du délit d'”outrage à une personne chargée de service public” à celui d'”opinions contraires à la décence”, le législateur, plein de bonnes intentions et d’ignorance, a élaboré depuis quarante ans l’un des cadres les plus restrictifs des pays développés. La multiplication des procédures de diffamation, où la charge de la preuve est inversée, reflète l’extrême judiciarisation du débat public.

Le moindre propos un peu tranchant peut aujourd’hui valoir de multiples poursuites. Et ce n’est pas fini : en février dernier, la sénatrice EELV Esther Benbassa a proposé de former un groupe de réflexion pour “faciliter la répression des propos sur les réseaux sociaux”…

Ici comme ailleurs, une société saine devrait pouvoir assumer les excès, les provocations, les confrontations, au risque sinon de laisser se rétablir une définition officielle de la vérité et de la morale…

Le Point, merci à Diwal-da-reor

http://www.lepoint.fr/html/media/pdf/synthese-liberte-expression.pdf

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