Plusieurs grandes sociétés russes immatriculées dans des “paradis fiscaux” ont décidé de rapatrier leurs actifs suite à la proposition du président Vladimir Poutine de mettre fin à “l’offshorisation” de l’économie russe.
Les groupes Rusal, Rushydro et Kamaz ont déclaré qu’ils allaient se retirer des zones offshore. A cet effet, Rusal et Rushydro ont bloqué les fonds transférés à leur coentreprise BEMO (Boguchansk Energy and Metallurgical Association) via des compagnies enregistrées à Chypre.
Le premier producteur mondial d’aluminium Rusal a pour sa part conçu un plan visant à transférer progressivement ses opérations financières en Russie. Les représentants de ce groupe enregistré sur l’île de Jersey avaient auparavant affirmé que les entreprises affiliées au conglomérat “étaient immatriculées et payaient leurs impôts en Russie”.
Les mêmes propos ont été tenus par d’autres groupes métallurgiques invités à commenter l’initiative du président Poutine.
Les actionnaires de Kamaz, grand constructeur de camions russe, ont également décidé de transférer leurs actifs offshore vers la juridiction russe.
Les sociétés qui opèrent en Russie mais sont enregistrées à l’étranger ne pourront plus bénéficier du soutien apporté par l’État ni réaliser de commandes publiques, avait déclaré le 12 décembre le président russe Vladimir Poutine dans son message au parlement..
“Si l’on veut bénéficier du soutien et des avantages accordés par l’État, si l’on veut obtenir des bénéfices en Russie, on doit se faire enregistrer sous la juridiction russe”, a souligné M. Poutine.