Fdesouche

La Banque d’Angleterre a officialisé mercredi sa décision d’émettre des billets de banque en plastique. L’institution avait lancé une concertation de deux mois à travers le pays pour recueillir l’avis des Britanniques sur ces nouvelles coupures, avant leur éventuelle diffusion sur le marché en 2016.

Les billets de banque britannique n’auront plus tout à fait la même odeur… La Banque d’Angleterre a en effet décidé de les faire fabriquer en plastique à partir de 2016.

Les premiers à être émis seront les billets de 5 à l’effigie de Winston Churchill, a annoncé le 18 décembre le gouverneur de la Banque d’Angleterre.

En septembre, elle avait lancé une grande consultation nationale pour remplacer ses vieux billets papiers en fibre de coton par des billets en polymère.

Pendant deux mois, l’institution bancaire sillonné le pays à la rencontre des Britanniques pour leur présenter les coupures qu’elle a déjà réalisées et récolter leurs impressions. Elle a également discuté avec les acteurs professionnels qui pourraient être affectés par la fin de l’émission des billets papiers. A l’issue de cette concertation, elle a finalement décidé de lancer officiellement ces coupures sur le marché.

Plus propre, plus résistant et plus difficile à contrefaire

La Grande-Bretagne n’est pas le premier pays à s’intéresser aux billets en polymère (plastique, ndlr). L’Australie les a adoptés la première en 1988. Ils sont aujourd’hui diffusés en Nouvelle-Zélande, au Mexique, à Singapour, au Canada et dans les îles Fidji.

Ces coupures affichent trois avantages. Elles sont plus propres que les modèles papiers, car elles renferment moins les moisissures et les saletés. Elles sont également plus résistantes et durent ainsi jusqu’à 2,5 fois plus longtemps que les modèles traditionnels. Si, comme l’affirme The Guardian, ces billets coûtent plus cher à la fabrication, ils restent, selon la Banque d’Angleterre, moins onéreux puisqu’ils sont imprimés à plus faible échelle. Dernier point: ces modèles seraient jusqu’à six fois plus difficile à contrefaire que leur version papier. De quoi décourager les faussaires… L’institution bancaire assure, en plus, qu’ils sont aussi maniables que les autres. The Guardian leur reproche, par contre, d’être moins faciles à compter et s’interroge sur leur compatibilité avec les distributeurs automatiques.

Les billets distribués en France sont, eux, encore en fibre de coton et majoritairement fabriqués dans deux usines françaises, situées à Chamalières et Vic-le-Comte, en Auvergne.

D’après la Banque de France, leur version plastique n’est pas près de débarquer dans l’Hexagone:  “Le choix fait pour les basses dénominations euro (papier, coton + vernis) offre un degré de résistance mécanique et antisalissure satisfaisant au vu des conditions de circulation de nos billets. Cela ne justifie donc pas d’envisager un autre substrat de type polymère”. Une telle décision devrait de toute façon obtenir l’approbation du Conseil des gouverneurs de la zone euro.

La Tribune

Fdesouche sur les réseaux sociaux