Extraits :
Vous aviez déclaré qu’il faudrait instituer un « permis de vote ». Vous le rediriez ?
Oui. Avec un examen de passage pour chaque électeur avant qu’il puisse glisser son bulletin dans l’urne. On lui dirait : « Non, monsieur, vous n’êtes pas prêt… Revenez dans cinq ans. »
N’exagérez-vous pas ?
Je suis tellement sûr de ne pas exagérer que je me fous de ce que l’on peut penser. Marine Le Pen est trop bien traitée par les médias. Elle est plus intelligente, plus fraîche que son père, et beaucoup plus dangereuse par l’influence qu’elle a sur les chômeurs et les pauvres précarisés par la crise. « Chassez les Arabes et les Nègres, vous aurez du boulot », répète-t-elle. Elle a plus de talent que Sarkozy, elle n’a pas besoin d’un Henri Guaino pour écrire son texte. Si le Front national arrive ou se rapproche du pouvoir, je quitterai le pays, j’irai au Québec.
Le racisme semble de retour, comment réagissez-vous ?
L’antiracisme reste l’engagement majeur de ma vie. Je suis né en Algérie. A 17 ans, je me suis enfui de la maison de ma mère et de mon beau-père, qui était raciste. Depuis, l’enfant que j’ai été se venge. Cela relève de l’obsession, et presque de la psychanalyse.