Fdesouche

Addendum du 23.12.2013 :

                                                               

Le Président par qui le scandale est arrivé a réussi à faire revenir Alger à de meilleurs sentiments par la magie d’un communiqué où il regrette mais ne s’excuse pas.

Le président François Hollande a tenté, hier via un communiqué de l’Elysée, de minimiser l’incident diplomatique qu’il a lui-même provoqué par sa phrase malheureuse sur la situation sécuritaire en Algérie qui a eu l’effet d’une bombe. Sans doute pris de court par l’indignation en chaîne en Algérie comme en France, l’Elysée a réagi par doses homéopathiques pour sortir, à moindre frais, le président Hollande de cet embarras dont il se serait volontiers passé.

Une voix «off» a ainsi glissé, hier, qu’il s’agissait d’une «plaisanterie légère qui pouvait viser n’importe qui dans n’importe quel pays et qui n’avait aucun sens particulier concernant l’Algérie».

Pas suffisant pour stopper la polémique qui enflait des deux côtés de la Méditerranée. Les conseillers de Hollande ont alors pris leur plume non pas pour s’excuser de cette «plaisanterie» de mauvais goût, mais pour dénoncer une «polémique sans fondement». Le communiqué de l’Elysée souligne que le président français «exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au président Bouteflika».

En clair, le président François Hollande regrette mais ne s’excuse pas du préjudice moral causé par sa déclaration sur le retour «sain et sauf» de Manuel Valls d’Algérie qu’il a prononcé lundi devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

On retiendra du communiqué de l’Elysée que Hollande regrette moins ses propos que l’interprétation qui en a été faite en Algérie et en France. Tout se passe comme si sa petite phrase, qui a mis en boule les Algériens, était sujette à interprétation alors qu’elle était d’une clarté absolue…

El watan

                                                                      

Réaction de Florian Philippot, vice-président du FN :

«Monsieur Hollande a dû se croire au théâtre des Deux Ânes plutôt qu’à l’Elysée»

Communiqué de l’Elysée.

Source: Elysée

Addendum 22 décembre :

François Hollande est sorti de son silence après sa blague sur l’Algérie. L’Elysée a fait savoir ce dimanche que le chef de l’Etat avait «exprim(é) ses sincères regrets pour l’interprétation qui (a été) faite de ses propos» sur l’Algérie. Les services de la présidence ajoutent qu’il «en fera directement part» au président algérien Abdelaziz Bouteflika.

(…) Le Parisien


La blague de Hollande sur l’Algérie donne la “nausée” à Mélenchon

Le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a tweeté dimanche que la boutade de François Hollande sur la sécurité en Algérie lui donnait “la nausée”, l’incident donnant lieu à plusieurs autres réactions, notamment dans l’opposition.

Europe1

                                                            

Samedi, le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a estimé « qu’il s’agit clairement d’une moins-value par rapport à l’esprit qui enveloppe nos relations et à la réalité de ce que les délégations françaises et même autres peuvent constater de la situation sécuritaire en Algérie », lors d’une conférence de presse avec son homologue chinois.

Le président de la Commission algérienne pour la promotion des droits de l’Homme, Farouk Ksentini, a estimé dans un communiqué que les propos du président français sont « provocateurs pour l’Algérie» et constituent, selon lui, « une grave atteinte à l’Algérie ». Il a appelé François Hollande à « présenter ses excuses » et les autorités algériennes à ne pas « laisser passer une telle atteinte sous silence ».

L’affaire est amplifiée par la presse locale et les internautes algériens qui s’en donnent à cœur joie. Les uns appuyant sur la fibre nationaliste dénoncent des propos colonialistes, voire racistes. « Il s’est moqué de l’Algérie devant la communauté juive », s’est offusqué le puissant quotidien arabophone, Echourouk. « Une plaisanterie de mauvais goût, des insinuations pathétiques », a écrit de son côté El Watan, premier quotidien francophone.

Samedi soir, l’UMP Geoffroy Didier, a qualifié cette boutade « d’indigne » et «d’ironie fétide». Il a estimé que François Hollande devait « présenter ses excuses au peuple algérien ».

A l’Elysée, joint par « Le Parisien », on tente de relativiser : il s’agit d’une phrase sur le ton de « l’humour » et du « second degré », qui ne remet pas en cause « nos bonnes relations » avec l’Algérie.

(…) Le parisien

—————————————–

L’Algérie « il en revient sain et sauf… c’est déjà beaucoup ». La petite phrase a été prononcée par François Hollande à l’occasion du 70e anniversaire du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), le 16 décembre dernier. Le chef de l’Etat évoquait un déplacement à venir de Manuel Valls en Algérie, rappelant que le ministre de l’Intérieur en revenait tout juste, « sain et sauf » et c’est « déjà beaucoup ».

Passée inaperçue en France, la remarque sur le ton de l’humour, comme aime le manier François Hollande, a néanmoins choqué en Algérie. De l’autre côté de la Méditerranée, le quotidien Tout sur l’Algérie (Tsa) revient sur « l’Incroyable plaisanterie de Hollande ». Pour le journal, l’épisode « a beaucoup indigné les facebookers et twittos algériens » citant des réactions indignées d’internautes. A l’image de l’Algérienne Amira qui défend sur Twitter se sentir « plus en sécurité à Alger que dans les banlieues françaises ». Elle ajoute, selon Tout sur l’Algérie, : « Arrêtez de véhiculer une fausse image. On est très bien chez nous et on se sent en sécurité ».

(…) Le Parisien

Fdesouche sur les réseaux sociaux