Les visuels choisis par les distributeurs transalpins pour promouvoir le prochain film de Steve McQueen, ayant pour sujet l’esclavage, n’ont pas séduit. Les studios Lionsgate ont été choqués par leur conception jugée hors de propos, alors que des observateurs pointent leur caractère ségrégationniste.
Steve McQueen s’apprête à livrer une retentissante apologie à l’égalité des races, avec son prochain 12 Years A Slave. Pourtant, les distributeurs italiens ne semblent pas avoir saisi le message principal de ce film ayant pour sujet la dénonciation de l’exploitation des populations noires dans le sud des États-Unis au XIXe siècle.
En effet, dans les cinémas de Rome ou de Milan, on pouvait voir les seconds rôles capitaliser une grande partie de l’affiche, alors que le personnage principal incarné par Chiwetel Ejiofor est placé plus bas.
Quand les second rôles s’appellent Michael Fassbender ou Brad Pitt – ce dernier ne fait qu’une courte apparition-, il peuvent, sans le vouloir, phagocyter le propos du film. Ce choix est certainement une volonté des producteurs pour attirer le grand public. Pourtant, le scénario étant centré sur l’histoire vraie de Solomon Northup, homme noir libre de New-York enlevé en 1841 pour être vendu comme esclave dans les champs de coton des États sudistes. […]