Les Femen sont dans le viseur de Valérie Boyer. La députée UMP des Bouches-du-Rhône a publié sur son blog ce 26 décembre une question écrite au ministre de l’Intérieur au sujet du groupe féministe.
Dans sa question, qui, ce 26 décembre au soir n’est pas encore parue au Journal officiel, la parlementaire parle de “l’opacité des origines” du mouvement féministe et partage son interrogation quant à “ses motivations profondes et à son financement.”
“La question à l’heure actuelle est donc de savoir qui finance le mouvement”, écrit la députée à Manuel Valls.
Madame Valérie Boyer demande donc à Monsieur le Ministre de l’Intérieur de bien vouloir indiquer aux Français les modes de financement de l’association Femen, la nature des revenus de leurs membres notamment les éventuelles prestations sociales qui leur sont octroyées, et s’il considère que les troubles à l’ordre public engendrés par ce mouvement sont acceptables au nom d’une liberté d’expression qui ne respecterait plus les croyances intimes de chacun.
Pour justifier sa question Valérie Boyer parle de “profanations obscènes de lieux sacrés” qui “démontrent l’irrespect de ces femmes pour les croyances intimes des personnes.”
Et s’interroge sur cette présumée “opacité”, qu’elle dénonce :
Il est curieux de constater le peu de renseignements juridiques figurant sur le site Internet du mouvement, laissant à penser à une devanture téléguidée par des volontés politiques sous-jacentes et non déclarées.
D’ailleurs, nous savons très peu de choses des femmes faisant partie du mouvement et qui semblent recrutées sur critères physiques exclusivement, comme nous savons très peu de la provenance et de la nature des subventions qui le font vivre. Il est affirmé que le financement de Femen est assuré par les activistes, par la vente de produits à l’effigie de Femen ainsi que par de généreux donateurs.
Elle cite la presse, sans donner davantage de sources, pour mettre en lumière un engagement qui ne serait pas uniquement bénévole et de possibles financements publics :
Pourtant, une journaliste infiltrée a déclaré avoir découvert que les militantes ukrainiennes seraient rémunérées 1 000 dollars par mois, n’étant pas de fait de simples activistes bénévoles.
La presse s’est également fait l’écho de subventions et aides en nature, comme le prêt de locaux, accordées par des collectivités locales telles que la Mairie de Paris. Si ces informations s’avéraient exactes, il serait normal d’en faire état et de les justifier…