Un programme d’habitat collectif va être lancé derrière Castorama, à Marsannay-la-Côte, par Dijon Habitat. Il sera réservé à l’accueil des gens du voyage en voie de sédentarisation.
Il s’agira d’une première en Côte-d’Or : douze pavillons « adaptés à l’accueil et à la sédentarisation des gens du voyage » vont pousser sur la commune de Marsannay-la-Côte.
Porté par Dijon Habitat et l’association Relais gestion des aires d’accueil, le programme immobilier s’étalera sur un tènement foncier libre d’occupation de 5 300 m², situé derrière Castorama, sur le site de la Rente-Logerot, pour être précis. Le Grand Dijon, la Caisse des dépôts et consignations et l’État mettront la main au portefeuille pour financer ce dispositif unique, d’un montant d’1,6 million d’euros. Le début du chantier est prévu pour février. Sa livraison, en décembre 2014.
Suivi spécifique des locataires
« Quand on parle de pavillon, on est bien loin de la conception que l’on peut en avoir », prévient immédiatement Jean-Pierre Pirocca, directeur général de Dijon Habitat. « Il y aura, en tout, cinq logements de 38 m² réservés à des personnes seules ou des couples. Ensuite, sept autres logements de 65 m² seront réservés à des familles avec enfants », détaille le directeur général.
Ces pavillons bénéficieront d’aménagements spéciaux, tels que la possibilité d’ajouter un poêle de chauffage, des auvents et des parcelles de terrains libres pour permettre « le stationnement des caravanes ». L’ensemble sera, bien sûr, relié à l’eau courante et l’électricité.
Les locataires, choisis sur dossier, devront s’acquitter, chaque mois, d’un loyer dont le montant a été fixé à 5,04 € du mètre carré. Soit, selon un simple calcul, un peu plus de 190 € pour les logements plus petits et 327 € pour les plus grandes surfaces. À noter que les aides aux logements pourront être attribuées à ces nouveaux riverains.
« Une commission de suivi très particulière sera également mise en place avec les différents porteurs du projet pour suivre l’évolution de cette opération expérimentale sur le département », précise Jean-Pierre Pirocca, ajoutant qu’une « quinzaine de familles » a déjà marqué son intérêt pour ce projet.
« Une frange des gens du voyage ne bouge plus tellement et est de moins en moins itinérante. De ce fait, certaines aires d’accueil ne sont, aujourd’hui, plus tellement adaptées à leurs besoins », argumente le directeur. « Ces logements,conviendront mieux à leurs attentes », ajoute-t-il….
Bien public, merci à SanyBrailleur