Toujours très impopulaire, le chef de l’État va profiter de son allocution radiotélévisée pour tenter de redonner confiance aux Français, tout en cherchant à renouer avec eux un lien qui s’est abîmé en 2013.
François Hollande n’est pas fâché de tourner la page de l’année 2013. Une annus horribilis pour le chef de l’État, devenu en quelques mois le président le plus impopulaire de la Ve République. Une année au cours de laquelle son image personnelle s’est dégradée. « Du président normal, on est passé au président faible », soupire un député PS. « Une année compliquée », reconnaît-on à l’Élysée.
Longtemps, les proches du chef de l’État ont cru que si le pouvoir était impopulaire, les Français gardaient une certaine bienveillance – ou neutralité – envers François Hollande lui-même, qui ne suscitait pas, selon eux, le même rejet que Nicolas Sarkozy. Ils savent que ce n’est plus le cas désormais. Notamment depuis l’affaire Leonarda, qui a abîmé l’image du président, tout en démonétisant sa parole. « Le sujet, c’est: quel lien peut-on retisser avec les Français ? », interroge un ministre hollandais du premier cercle, inquiet d’une forme de « décrochage ».
À l’Élysée, on promet des « vœux de combat et de confiance ». « Le président répétera que la France peut réussir », explique un conseiller. « Il sonnera la mobilisation de tous, veut croire un autre proche, qui s’attend à une année 2014 placée sous le signe du « renforcement de la stratégie de l’offre ».