La Caisse d’amortissement de la dette sociale, qui est chargée d’écouler les déficits cumulés de la Sécurité sociale sur les marchés, séduit de nombreux marchés étrangers, y compris des ménages japonais.
La dette sociale s’accumule d’année en année au gré des déficits de la Sécu. Aujourd’hui, elle s’élève à 162 milliards d’euros, dont 133 milliards sont détenus par un organisme aussi important que méconnu: la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades). Cette dernière se voit confier les déficits de la Sécurité sociale, à hauteur de 10 milliards d’euros par an environ.
Qu’en fait-elle? Elle place la dette sociale sur les marchés internationaux sous forme d’emprunts à moyen et court terme. Cette année, elle prévoit d’emprunter entre 15 et 18 milliards d’euros à moyen et long terme, a-t-elle annoncé mardi. L’organisme rembourse ensuite les investisseurs au moyen des recettes de la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) et d’une fraction de la CSG (contribution sociale généralisée) qui lui sont allouées, soit 16 milliards d’euros en 2013. La durée moyenne des prêts à la Cades s’est élevée, en 2013, à 7,5 ans….
La dette sociale se vend ainsi dans le monde entier (voir infographie). Les banques centrales chinoise et japonaise en comptent dans leur portefeuille. Des ménages japonais en possèdent même une (toute) petite partie. «C’est le seul pays au monde où des particuliers détiennent nos emprunts», précise son président Patrice Ract-Madoux.
Budget notation divisé par quatre
Le Figaro