La Bibliothèque nationale de France a subi dimanche soir une importante fuite d’eau due à une rupture de canalisation à proximité des magasins de collections du site François Mitterrand, provoquant des dégâts sur 10 000 à 12 000 documents appartenant au département Littérature et Art, a indiqué mercredi la BNF. . Déjà, au printemps 2004, des collections d’histoire et de religion avaient été endommagées par un dégât des eaux sur ce site, touchant 400 à 500 mètres de linéaires de documents.
Selon plusieurs sources, la direction minimise aussi le nombre des ouvrages endommagés. «Quand on est arrivé, des centaines de milliers de livres baignaient dans l’eau>/em>, raconte un conservateur. Hier soir, on a sorti un kilomètre de livres abîmés. De 35.000 à 40.000 volumes sont touchés.»
Selon le syndicat FSU, c’est une explosion par surpression des tuyaux en PVC qui serait à l’origine des dégâts. Cet incident «est le résultat de la diminution des budgets alloués à la maintenance», estime-t-il.
Un drame historique pour beaucoup de ceux qui ont vécu l’inondation de près.
Pour beaucoup, la direction manque d’honnêteté sur l’ampleur des dégâts. «Contrairement à ce que dit la direction, il n’y a pas de double, c’est très grave, alerte Jean-François Besançon, syndicaliste à la Fédération syndicale unitaire (FSU) Section de la Bibliothèque nationale de France. Conserver le patrimoine national est une des premières missions de la BNF. Il est normal d’expliquer à la nation que son bien est abîmé. Des ouvrages du 16e siècle au 19e siècle ont été grièvement endommagés, des livres magnifiques, des couvertures en cuir, des collections royales…»
20minutes ; Le Figaro