L’Elysée envisage une diminution des prélèvements obligatoires des ménages dans deux ans. Le contexte économique actuel est “trop fragile”, répond le rapporteur PS du Budget à l’Assemblée, Christian Eckert.
Vers une baisse des impôts des Français dès 2015 ? L’entourage de François Hollande a annoncé, mardi 21 janvier, que le gouvernement envisageait, comme il l’a promis aux entreprises, “un petit geste pour les ménages” dans deux ans. Soit deux années d’avance avec ce qui était prévu initialement par Bercy. Le rapporteur PS du Budget à l’Assemblée nationale, Christian Eckert, réagit avec “prudence” à cette annonce. Interview.
L’Elysée envisage une baisse des impôts pour les ménages dès 2015. Selon vous, est-ce réalisable ?
– La trajectoire des finances publiques, qui est fixée dans le cadre d’un programme de stabilité transmis à Bruxelles, n’envisage pas actuellement de baisse des impôts avant 2017. Au regard du contexte économique, nous n’avons donc pas, selon moi, de marge de manœuvre suffisante pour diminuer les prélèvements obligatoires des ménages. Mon rôle en tant que rapporteur général [du Budget à l’Assemblée nationale, NDLR] est de m’inscrire dans la trajectoire qui avait été fixée au départ. Je reste donc plutôt prudent concernant cette annonce.
Pour baisser les impôts, il faudrait soit une modification du contexte économique – qui pour l’heure est plutôt fragile – soit une nouvelle discussion avec nos partenaires européens.
L’Elysée mise sur une croissance à 1,7% en 2015 pour permettre cette baisse de la fiscalité ?
– Pour l’instant, les perspectives de croissance restent modérées. Cela pourrait être une bonne nouvelle que d’avoir un chiffre supérieur, mais il faut attendre que les choses se confirment. Je préfère ne pas faire de prévisions aussi lointaines. Même si je peux comprendre la volonté et l’ambition du gouvernement sur ce sujet, c’est une réalité qui tarde à se réaliser….
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