Le maire d’une commune rurale de Charente, dont un administré vient de se faire agresser à son domicile, va proposer aujourd’hui au conseil municipal de doter les quelque 300 foyers d’une bombe lacrymogène afin d’éviter que ne “ressortent les fusils”.
“Tout le monde a des fusils ici”, assure Didier Jobit, le maire de Magnac-Lavalette-Villars, 450 habitants, auprès duquel la population, choquée par cette agression, a dit son intention de s’armer. Dimanche, un retraité de 72 ans a reçu un coup de fusil sans trop de gravité dans la mâchoire après s’être débattu avec un homme cagoulé qui a sonné à sa porte en lui demandant “de l’argent”. “On était pas loin de la carotide”, a soufflé la victime, Lucien Sénillout, dit “Lulu”, une large entaille sous la mâchoire. “Lulu a bien fait de résister, s’il ne l’avait pas fait, on ne sait pas où ça se serait arrêté”, a soutenu le maire, estimant cependant qu”‘une arme chargée chez soi ce n’est pas normal, on peut commettre l’irréparable, agression à domicile ou pas”. […]