Alors que les chiffres de cambriolages augmentent encore au plan national, un village charentais se remet difficilement d’une agression commise au domicile d’un de ses conseiller municipaux, Lucien Senillout. Les esprits s’échauffent et le maire envisage de distribuer des bombes lacrymogènes.
Tout a démarré dimanche soir, quand deux hommes se sont présentés à la porte d’entrée du domicile des époux Senillout. Ils viennent pour cambrioler mais le conseiller municipal décide de s’y opposer en saisissant le canon du fusil tenu par l’un des deux agresseurs. Un coup de feu explose, une cartouche qui passe si près du du visage de Lucien que tout le bas de son visage est brûlé.
Lucien Senilllout ira se faire soigner à l’hôpital de Girac avant de rentrer chez lui, traumatisé par cette agression qui aurait pu lui coûter la vie. Depuis ces événements les habitants de Magnac-Lavalette, situé à une vingtaine de kilomètres d’Angoulême, sont gagnés par un sentiment d’insécurité. Certains d’entre eux annoncent qu’ils n’hésiteraient plus à tirer s’ils étaient confrontés à une intrusion à leur domicile. Leur maire, Didier Jobit convoque un conseil municipal extraordinaire, demain vendredi, où il souhaite obtenir l’accord des élus pour une distribution de bombes de gaz lacrymogènes aux habitants qui le souhaiteraient.
Le préfet a déjà fait savoir qu’il irait contre une décision « d’armer » le village. Même son de cloche du côté du procureur du TGI d’Angoulême, Patrice Camberou, qui met en garde le maire de Magnac-Lavalette contre une telle décision, en indiquant que seules les forces de l’ordre sont habilitées à défendre la population.
(…) France 3 poitou Charentes