29/01/14 :
Communiqué de Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard :
“[…] Alors que de plus en plus d’élèves ne maîtrisent pas ou mal le Français, ce texte créerait en matière d’enseignement une véritable usine à gaz, obligeant notamment de dispenser des cours dans les plus de 70 langues régionales reconnues !
Sous couvert de faire vivre, à juste titre, l’identité régionale au travers des langues comme le breton, le basque ou les langues d’Outre-Mer, cette charte prépare l’ouverture de droits très larges aux langues minoritaires non-territoriales, comme l’arabe ou le romani.
Déjà, un rapport officiel remis à la ministre de la culture en juillet dernier annonce en effet l’évolution des politiques publiques en ce sens. Certains élus de la majorité, notamment communistes, réclament de manière « urgente » des enseignements en arabe ou en chinois au sein des cursus d’enseignement, ainsi que la reconnaissance des langues de tous les migrants. […]” – Front National
Communiqué de Karim Ouchickh (FN) :
“[…] Nos apprentis sorciers devraient pourtant porter leur regard à l’étranger, en Catalogne comme en Ecosse, et faire preuve ainsi de prudence dès lors qu’il s’agit de flatter les identités politiques régionales, lesquelles entraînent tôt ou tard l’émergence de revendications territoriales. En sacrifiant l’usage et le rayonnement de la langue française à l’intérieur de nos frontières comme sur la scène internationale, les forces coalisées de l’UMPS ne cherchent-elles pas au fond à précipiter la décomposition de l’unité de la France pour mieux accélérer l’intégration de notre pays dans un ensemble européen uniforme et autoritaire, économiquement compatible avec le vaste marche transatlantique qui se prépare, qui serait placé sous la dépendance politique des Etats-Unis ? […]” – Front National
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28/01/14 :
Scrutin public sur la proposition de loi constitutionnelle visant à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (première lecture).
Synthèse du vote
Nombre de votants : 529
Nombre de suffrages exprimés : 510
Majorité absolue : 256
Pour l’adoption : 361
Contre : 149
L’Assemblée nationale a adopté.
Note : Jacques Bompard, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen ont voté contre.
Détail du vote sur le site de l’Assemblée nationale
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Intervention de Marion Maréchal-Le Pen :
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Tribune d’Eric Anceau (historien membre de DLR) sur Boulevard Voltaire :
“[…] notre pays n’a pas besoin de cette Charte puisqu’il en applique déjà en partie le contenu. La révision de juillet 2008 a inscrit dans la Constitution que les « langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». L’argument selon lequel celles-ci risquaient de disparaître a pu jadis être fondé. Il ne l’est plus. Aujourd’hui, des établissements proposent des enseignements en langues vernaculaires dans chaque région qui en possède une. Plus de 600 postes ont été ouverts au CAPES à leur titre. Près d’un demi-million de jeunes Français bénéficient de ces cours et ce chiffre est en progression constante. Par ailleurs, l’espace public breton, roussillonnais ou corse – pour ne retenir que ces exemples – est jalonné de panneaux de signalisation bilingues. Le latin et le grec ancien, en voie d’extinction dans l’enseignement, et dont nul n’osera prétendre que l’apport à notre civilisation est moindre, sont bien plus menacés.
Il faut surtout insister sur les immenses dangers de cette Charte, sans même parler du coût titanesque de son application alors que les finances publiques sont dans le rouge. Les locuteurs de ces langues pourront en requérir l’usage au quotidien, y compris dans leur vie publique, sous peine de faire condamner l’État et ses collectivités territoriales. Certaines voix dans la majorité réclament déjà l’extension des langues régionales à tout le territoire ! […]
Elle reviendra sur l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 qui imposa l’usage exclusif du français dans les documents officiels.