En 1972, le Club de Rome, cercle de réflexion international regroupant scientifiques, économistes ou industriels, chargeait quatre jeunes chercheurs du Massachusetts Institute of Technology de se pencher sur l’avenir de la croissance.
Leur rapport, intitulé Les limites à la croissance, aura un impact médiatique retentissant. Pour la première fois, on prend la mesure des conséquences dramatiques pour la planète et l’humanité d’une croissance exponentielle dans un monde aux ressources limitées.
Leurs conclusions, jugées catastrophistes – voire communistes ! – scandalisent pourtant les économistes libéraux, et ne débouchent sur aucune mesure politique volontariste. Quarante ans plus tard, on commence à peine à prendre au sérieux cette question, qui appelle désormais d’autres réponses. Si, dans les années 1970, il était envisageable de ralentir le cours des choses, cette situation est révolue, vu les niveaux atteints par la croissance démographique, la production énergétique et la consommation.