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Les contestataires de plus en violents ? Et les autorités de plus en plus intransigeantes ? Dans les rangs des manifestations parisiennes, les rapports entre policiers et manifestants se sont durcis en 2013, selon les chiffres que 20 Minutes s’est procurés auprès de la police.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le nombre de manifestations n’a pas littéralement explosé en 2013, sous l’effet du rassemblement autour du mariage gay, par rapport à 2012, année présidentielle et traditionnellement plus «calme» en terme de mobilisation sociale. Cependant, les rassemblements ont été beaucoup plus suivis et politisés.
Les manifestations déclarées sont passées de 3.382 à 3.411 (+0,86%) et les non déclarées de 719 à 733 (+1,95%). On note toutefois une explosion du nombre de manifestations interdites, qui a doublé, passant de 12 à 28 d’une année à l’autre (+133%). Mais globalement, le nombre de manifestations (déclarées, non déclarées, interdites) dans la capitale a progressé seulement de 1,43% entre 2012 et 2013.

Si l’augmentation des cortèges dans la capitale est presque insignifiante, en revanche, policiers et gendarmes spécialistes du maintien de l’ordre ont eu fort à faire. Car le nombre d’interpellés au cours de ces événements est passé de 2.180 en 2012 à 2.795 en 2013. Soit une augmentation de 22%.

Les policiers se sont surtout appuyés sur leurs effectifs en civil au cœur des cortèges, chargés de repérer les «éléments» susceptibles d’en découdre et de faire dégénérer le rassemblement.
Parallèlement, les affrontements avec les forces de l’ordre ont été plus violents. Le nombre de fonctionnaires blessés au cours de ces échauffourées a augmenté de près de 200%. En 2012, 68 d’entre eux avaient été blessés, 203 en 2013.
Depuis le début de l’année 2014, la tendance se confirme. A titre d’exemple, l’interpellation de 250 personnes après le rassemblement anti-Hollande, «Jour de Colère», ou encore les 12 militants du Gud arrêtés ce dimanche.
20 minutes

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