[texte suisse : le mot “radicalisme”, qui désigne la droite libérale suisse, a été remplacé par “libéralisme”]
[Résumé par collage d’extraits]
Il convient de se poser la question du bien-fondé, pour ne pas dire de la moralité, de l’imposition sur les personnes physiques, leurs revenus, leur fortune.
Le libéralisme , érigé en défenseur du capitalisme, s’est octroyé le monopole étatique des activités économiques. Le socialisme, en sauveur des masses opprimées, s’est arrogé ce même monopole au nom d’un principe dévoyé de solidarité.
[Libéralisme et socialisme] sont les deux branches du même arbre, qui se sont données la réplique pour parvenir au même résultat, et chacune travaille ardemment à l’accroissement de la recette fiscale.
Ce système est presque parfait. (…) Il ponctionne la moindre des activités de l’homme, tient les individus dans une angoisse et un étau qui les forcent à courir sans cesse autour du globe, pour se garantir l’assurance d’une subsistance.
Celui qui réfugie le fruit de son travail à l’étranger ne commet pas de faute, mais, au contraire, peut-être le dernier acte libre que permet le reliquat de souverainetés nationales que notre époque connaît encore.
Libéralisme et socialisme ont déjà la solution : étendre le barbelé aux frontières de la terre. Ils feront une campagne, ils auront des affiches et ils appelleront ça “ouverture sur le monde”, et vous serez enfermés.
Texte intégral sur Les Observateurs