Les défaillances d’entreprises ont bondi de 5,4% entre 2012 et 2013 chez les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, selon les chiffres de la Banque de France.
Depuis des mois, Roland Héguy, le président de l’Umih, principal syndicat de l’hôtellerie et de la restauration, martèle que se prépare actuellement un «immense plan social invisible» dans ce secteur. Entre hausse des charges, de la fiscalité, et multiplication des intermédiaires prélevant de lourdes commissions, il est vrai que les marges des professionnels se contractent. Selon l’Umih, elles auraient même fondu de cinq points en cinq ans.
Les récentes statistiques publiées par la Banque de France prouvent malheureusement que les craintes des hôteliers et restaurateurs semblent justifiées.
C’est cette activité qui a connu l’an dernier la plus forte progression du nombre des faillites avec un bond de 5,4%. Ce sont ainsi un total de 7600 établissements qui ont fermé leurs portes au cours de l’année sur un ensemble de 62.252 défaillances enregistrées en 2013.
Chute de la fréquentation
Une situation d’autant plus préoccupante que ce sont ces mêmes professions (la restauration surtout) qui paieront cette année le plus lourd tribut au passage de la TVA à 10%. Les spécialistes de la restauration commerciale alertent depuis l’été dernier sur la forte chute de la fréquentation de leurs établissements et sur les destructions d’emplois (10% en deux ans). Lorsque les plus gros souffrent, bon nombre de petits risquent encore de mettre la clé sous la porte.
Le Figaro