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Parrainés en 2013 par quatre élus, deux ados ont été recadrés pour des incivilités à répétition.

“Ça refroidit un peu… Je leur ai d’ailleurs dit que j’étais un peu dépité. Le parrainage engage tout le monde.” Deux jours après avoir reçu deux ados en mairie pour un sévère rappel à l’ordre lié à des “incivilités”, la 1re adjointe Maryline Martinez avoue sa déception.
Parce qu’un lien bien particulier la lie à ces deux gamins de 12 et 13 ans. Le 12 juillet 2013, dans la salle Jean-Cau, avec leurs trois sœurs, ces jeunes roms bénéficiaient d’un parrainage républicain de haute tenue. Associés à Réseau éducation sans frontière de l’Aude (RESF 11) dans cette démarche, Maryline Martinez, Henry Garino, Michel Molhérat et Michel Cornuet avaient avec un plaisir non dissimulé enfilé leurs écharpes tricolores pour prendre sous leur aile ces enfants arrivés en France en 2011. Et leur assurer aide et protection dans les si longues démarches administratives nécessaires à la régularisation.
Noble engagement, qui a viré l’an passé à une lourde charge à gérer pour l’adjoint en charge de la sécurité Michel Molhérat. Persuadé que les deux ados “ne figuraient pas parmi les enfants parrainés”, l’élu doit pourtant se rendre à l’évidence. Les deux aînés étaient bien au rang des cinq bénéficiaires de la cérémonie solennelle en mairie.

Installée dans une rue de la bastide, la famille n’a guère convaincu, et c’est un euphémisme, le voisinage ni les proches commerçants, agacés par les troubles, des incivilités ou une occupation ‘oisive’ de la voie publique. Au point que des professionnels ont ainsi saisi toutes les autorités locales courant 2013 pour que cessent enfin ces actes.

 
…Des problèmes suffisamment récurrents pour que l’élu souhaite que le sujet soit abordé lors d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), programmé la semaine passée en préfecture : “J’ai souhaité que la protection judiciaire de la jeunesse et le procureur de la République soient présents pour aborder le problème. Ce sont des gens qui vivent dans une grande difficulté : une aide éducative a été mise en place par le conseil général, et RESF va intervenir.”
Autre mesure, pour l’aîné de la fratrie, une présentation au juge des enfants d’ores et déjà programmée. De quoi “régler le problème”, espère Michel Molhérat : “Vous êtes là, vous avez des droits mais aussi des devoirs, voilà ce qu’on leur a dit. Il y avait des comportements inacceptables. J’espère qu’ils ont compris le message.“…
L’indépendant, merci  à Marie Salers

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