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Des comportements sexistes dans les écoles d’art, des relations sexuelles entre profs et étudiantes banalisées : c’est ce qu’a révélé un rapport choc du Sénat. Critique sur la représentativité de ce document, l’ANdEA (Association nationale des écoles supérieures d’art) souhaite néanmoins créer une commission pour évaluer la réalité de ces pratiques.

“L’éventail des comportements sexistes est large, allant de l’insulte sexiste ou homophobe jusqu’au harcèlement sexuel”, a affirmé Giovanna Zapperi, professeure d’histoire et de théorie de l’art à l’École nationale supérieure d’art de Bourges, auditionnée par la délégation du Sénat qui s’est penchée sur la question. “Quant aux relations sexuelles entre professeurs et étudiantes, elles sont banalisées et tolérées par l’institution quelle que soit la nature de cette relation, a également précisé l’enseignante : recours au sexe comme monnaie d’échange, relation occasionnelle consentie ou relations d’ordre sentimental”, a-t-elle ajouté….
L’étudiant, merci à oxoxo

                                                                

Extraits du rapport :

Reine Prat, entendue par la délégation dès le début des travaux du présent rapport, nous avait alertés en ces termes : « dans les écoles d’art, pour le dire schématiquement, des générations de « Lolitas » travaillent sous l’égide de mentors qui sont le plus souvent des hommes, le plus souvent d’un certain âge ». Elle avait donc estimé légitime de se demander quel rapport cela engendre et quelles dérives portent ce genre de déséquilibres.

Les auditions ultérieures ont confirmé l’existence d’un véritable fléau, commun à l’ensemble des écoles d’art, et révélé un phénomène d’une ampleur apparemment généralisée et, ce qui apparaît plus grave aux yeux de la délégation, relativement banalisé dans le milieu.

Giovanna Zapperi précisait que l’éventail des comportements sexistes est large, allant de l’insulte sexiste ou homophobe jusqu’au harcèlement sexuel, véritable fléau qui sévit dans l’enseignement artistique.

Si, à l’heure actuelle, 60 % des étudiants en écoles d’art sont des femmes, la grande majorité des directeurs et des professeurs sont des hommes.

Ainsi, sur les 74 directeurs d’écoles supérieures d’art, de design, d’art dramatique, de cinéma et du patrimoine signataires de la tribune publiée dans Libération, intitulée « Les écoles d’art doivent garder leur singularité », on compte moins de 10 femmes…

Or, la proximité entre l’enseignant et l’étudiant peut déboucher sur une relation asymétrique dans laquelle l’étudiant est confronté à l’arbitraire de la part de l’enseignant.

Les étudiantes témoignent ainsi devoir constamment se battre contre des propos déplacés, des sous-entendus sexuels ou des comportements ambigus, tel celui d’un enseignant qui ferme la porte à clef pendant un entretien.

Quant aux relations sexuelles entre professeurs et étudiantes, elles sont banalisées et tolérées par l’institution quelle que soit la nature de cette relation, a précisé Giovanna Zapperi : recours au sexe comme monnaie d’échange, relation occasionnelle consentie ou relations d’ordre sentimental, celles-ci existant aussi…

Sénat.fr

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