L’entreprise de recyclage Paprec a adopté, avec le soutien de ses 4.000 employés, une «charte de la laïcité» qui interdit le port de signes religieux, son PDG, Jean-Luc Petithuguenin, revendiquant cette première en France. La charte a été adoptée en quatre mois, avec l’aval unanime de l’ensemble du personnel…
Miroslav Rancic, un élu ayant lui-même fui la guerre civile en ex-Yougoslavie, a expliqué à l’AFP comment il s’est «réjoui» de voir le texte adopté par son comité, constitué de «deux chrétiens et trois musulmans».
Le groupe privé basé en Seine-Saint-Denis, régulièrement salué comme un modèle en terme de diversité et de promotion sociale notamment d’employés d’origine étrangère,, va officialiser mardi l’entrée en vigueur d’un texte de huit articles dans son règlement intérieur. «J’applique le modèle qui prévaut dans la sphère publique et je l’applique à l’entreprise. J’applique le modèle de la République», a déclaré lors d’un entretien à l’AFP le patron de Paprec, Jean-Luc Petithuguenin.
Si l’essentiel du contenu de cette «charte» ne fait que rappeler des principes en vigueur du droit français, il reprend le «devoir de neutralité< :em>» religieuse ayant cours dans la sphère publique et prévoit aussi que «le port de signes ou tenues par lesquels les collaborateurs manifestent ostensiblement une appartenance religieuse n’est pas autorisé». […]
L’Observatoire (gouvernemental) de la laïcité, qui a lui aussi publié son propre guide en décembre, a refusé de s’exprimer avant la présentation officielle de la charte par Paprec.
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