Petite révolution énergétique à prévoir… Les smartphones pourraient dans un temps pas si éloigné que cela fonctionner via des batteries alimentés par du sucre.
Une découverte qui pourrait avoir un impact non négligeable sur le prix des batteries, le cours du sucre mais également le cours du lithium, et la géopolitique, les rares pays producteurs de lithium – tels que la Bolivie – étant largement courtisés.
Quoi qu’il en soit, une équipe de chercheurs de Virginia Tech vient de créer une pile à combustible enzymatique à base de glucose. Elément nouveau non négligeable : sa densité de stockage d’énergie est dix fois supérieure à celle d’une batterie au lithium. Performances que les recherches précédentes n’avaient pas permis d’atteindre.
Se rechargeant avec une solution de maltodextrine, cette batterie d’un nouveau type pourrait, en théorie, alimenter des appareils mobiles.
Contrairement aux piles à combustible à hydrogène ou à méthanol direct, cette pile à combustible utilise des composants biodégradables et non inflammables. Mieux encore : pour la recharger, il suffit d’ajouter une solution de maltodextrine à 15 %. Ce qui permet d’ores et déjà aux chercheurs d’imaginer de créer une biobatterie à cartouche, laquelle pourrait être remplacée aussi facilement qu’une cartouche d’une imprimante à jet d’encre.
Mais à l’heure actuelle, l’autonomie et la capacité de recharge de la biobatterie sont nettement plus faibles que celles d’un modèle au lithium-ion.
Selon le professeur Y. H. Percival Zhang, membre de cette équipe de chercheurs, cette technologie devrait être commercialement viable à court terme. Il estime même que d’ici trois ans, sa bio-batterie pourrait alimenter des téléphones mobiles, des smartphones et toutes sortes de gadgets électroniques.
Une start-up, Cell-Free BioInnovations, a été créée en vue de travailler sur cette technologie. Le professeur Zhang est à la recherche d’investisseurs et de partenaires industriels pour faire aboutir le projet le plus rapidement possible.
