(extraits) Votée en 2010, mais contraire au droit international, la disposition prévoyant l’expulsion des délinquants étrangers n’était pas appliquée. Les députés viennent de donner le feu vert.
En 2010, les Suisses avaient voté à 52,9% pour une résolution qui prévoit l’expulsion systématique de tous les étrangers condamnés pour meurtre, viol, brigandage, traite d’êtres humains, trafic de drogue. Devaient être expulsés aussi ceux qui “avaient perçu abusivement des prestations des assurances sociales ou de l’aide sociale”. (…)
Depuis plus de trois ans, le gouvernement et le Parlement freinaient des quatre fers. En 2012, l’initiative n’était toujours pas appliquée (…) En 2013, pour noyer le poisson, le gouvernement tentait d’apporter des restrictions.
(…) Confrontée à une nouvelle victoire de l’UDC concernant “l’immigration massive”, la commission des Institutions politiques du Conseil national (l’Assemblée nationale) a décidé de désavouer le gouvernement et de donner satisfaction à l’extrême droite.
Un étranger criminel sera automatiquement expulsé pour un délit grave, et s’il est récidiviste concernant d’autres délits, moins graves, comme le vol, une rixe ou l’abus en matière d’aide sociale.
Adapté du Point