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Selon une note publiée mardi par l’agence de notation Moody’s…

Après l’électrochoc de la votation du 9 février, le retour de bâton. Alors que le gouvernement suisse dispose désormais de trois années pour transcrire dans la loi ce vote en faveur de la réintroduction d’un contingent d’immigration, c’est tout l’arsenal d’accords bilatéraux conclus avec l’Union européenne depuis 2002 qui menace de chanceler et de mettre en péril la prospérité économique du pays.
Ces craintes exprimées depuis des mois par le gouvernement et les milieux d’affaires helvétiques sont depuis confirmées par les agences de notation, qui évaluent la solidité économique des pays et leur capacité à rembourser leur dette: dès la semaine dernière Fitch Ratings estimait que ce vote allait accroître l’incertitude pour l’économie suisse. Ce mardi, c’est Moody’s qui lui a emboité le pas, en soulignant que le pays pourrait perdre son précieux AAA.
«Limiter l’immigration est susceptible d’affecter le potentiel de croissance du pays, sa richesse et sa solidité économique dans son ensemble», écrit Moody’s dans un communiqué. Et pour l’agence, l’ensemble du secteur bancaire suisse pourrait ainsi se voir affaibli par cette votation.

«L’introduction de quotas de travailleurs immigrés pourrait freiner la demande de logements, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les prix du marché résidentiel, ce qui pourrait entraîner un ralentissement plus rapide que prévu du marché de l’immobilier résidentiel», explique-t-elle

«En outre, les répercussions négatives sur le commerce entre la Suisse et l’Union européenne pourraient peser sur les entreprises tournées vers l’exportation», ajoute-t-elle…
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