“Nous sommes chez nous, nous avons envie de vivre chez nous, Français en France !”: Marine Le Pen a fait vibrer samedi la corde identitaire dans deux villes que le FN espère gagner aux municipales, Beaucaire et Tarascon, la voisine des Bouches-du-Rhône, sur l’autre rive du fleuve.
Les immigrés “sont des hommes et des femmes en chair et en os. Ils viennent avec leurs habitudes, leur culture, leur religion, leurs moeurs, leur codes, qui sont il faut le dire bien souvent différent des nôtres”, a-t-elle appuyé.
Et Marine Le Pen d’enchaîner: “Comme cette immigration est massive, leurs codes, leurs religions, leurs moeurs, leurs manières de vivre finissent par s’imposer dans des rues, dans des quartiers puis dans des villes entières, à charge pour la population de s’adapter et d’abandonner sa culture, son mode de vie, ses valeurs”.
Le FN répond selon elle “quelque chose de bon sens absolu”. “Nous sommes chez nous, nous avons envie de vivre chez nous, Français en France!”, s’est-elle exclamée sous un tonnerre d’applaudissements des plusieurs centaines de personnes présentes, dont certains ont ensuite repris : “On est chez nous”.
Mme Le Pen a poursuivi : “Nous voulons que nos territoires ressemblent à ce à quoi ils ont toujours ressemblé, que notre identité soit majoritaire, prioritaire, défendue avec l’argent public qui est le nôtre”. Pour illustrer son propos, la responsable frontiste a pris cet exemple : “Quand je vais à Rabat, je suis heureuse d’être à Rabat, heureuse de voir leur mode de vie avec leur culture, leurs couleurs, leur alimentation, leur identité. Quand je suis à Beaucaire, j’ai pas envie d’avoir le sentiment d’être à Rabat”, a-t-elle dit, à nouveau vivement applaudie.
“C’est une déclaration d’amour à Beaucaire, pas une déclaration de haine à Rabat”, a-t-elle assuré dans des terres qui ont donné certains de leurs meilleurs scores au FN aux législatives de 2012 et fait élire à quelques encablures deux députés, Marion Maréchal-Le Pen (Vaucluse) et Gilbert Collard (Gard).
Le Midi Libre