Un vent glacial souffle actuellement sur les relations entre Paris et le Maroc. Habituellement paisibles, ces dernières ont été entachées cette semaine par une affaire diplomatique qui mêle justice et géopolitique. Tout a commencé par la démarche d’une ONG française, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), qui a saisi jeudi l’opportunité de la présence en France du patron du contre-espionnage marocain pour demander à la justice française d’auditionner ce responsable, qu’elle accuse de « complicité de torture ».
(…) Qualifiant l’affaire d’« incident rare et inédit » dans les relations avec la France, Rabat a convoqué vendredi soir l’ambassadeur de France, Charles Fries, « pour lui signifier la protestation vigoureuse du royaume ». En outre, le Maroc rejette « catégoriquement » les accusations portées.
Rabat exige à présent des « explications urgentes et précises » et demande que « les responsabilités soient identifiées ». Le ministère français des Affaires étrangères a réagi samedi soir et fait savoir que « toute la lumière serait faite le plus rapidement possible sur cet incident regrettable ».
(…) Le Parisien