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(…) l’Occident aurait tort de se désintéresser de ce qui se passe outre-Méditerranée, notamment en Libye ou en Syrie. Un phénomène prend en effet aujourd’hui de l’ampleur qui pourrait, si on ne l’endigue pas rapidement, se retourner contre l’Europe elle-même.

Au cours de ces dernières années, ce sont en effet plusieurs milliers de jeunes hommes issus des banlieues françaises, belges, britanniques ou encore allemandes, souvent d’origine immigrée mais parfois aussi des convertis récents, a avoir rejoint les rangs des différents groupes extrémistes musulmans qui entendent, ici ou là, imposer leur loi et instaurer des Etats islamiques.

Ces djihadistes européens étaient finalement assez peu nombreux au plus fort des conflits afghan et irakien. Ils commencent toutefois à l’être aujourd’hui en Libye et surtout en Syrie. Dans ce dernier pays, ils seraient ainsi quelque 2.000 à avoir rejoint la guérilla, essentiellement le Front Al Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), tous deux proches d’Al-Qaïda. Parmi eux, on estime que les Français en représentent près d’une moitié…
Beaucoup de ces djihadistes ne reviendront pas de leur croisade syrienne. D’autres en réchapperont et rejoindront leurs foyers européens, certains d’entre eux aspirant retrouver une vie calme et pacifiée.

Pour autant, on ne peut exclure que d’autres, rompus à la guérilla urbaine et aux combats violents, endoctrinés, entendent poursuivre leur combat, cette fois-ci en Europe. Il y a en effet une corrélation forte entre le retour chez eux de combattants islamistes européens et la montée des risques terroristes.
Or, là où l’on arrivait à surveiller et à maîtriser tant bien que mal ces terroristes en puissance, il est fort à craindre qu’eu égard à leur nombre croissant, les autorités européennes ne soient rapidement débordées et que nombre de djihadistes européens ne sortent des radars officiels. (…)

Le nouvel Economiste

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