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Selon le président de la Fondation syriaque-orthodoxe d’Istanbul, Sait Susin, plus de 5 000 d’entre eux sont arrivés en Turquie puis, de là, sont partis en Europe. Un exemples parmi d’autre de la fuite des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.

Louis Bandak a pris la décision de partir au printemps 2013, lorsque des combattants étrangers ont contrôlé ses papiers et l’ont accusé de collaboration avec l’État sur la seule foi de son nom à consonance non musulmane.

L’église et le couvent des capucins de Deir Ezzor en Syrie, détruits le 15 avril 2013 (Photo: leveilleurdeninive.com)
Quand Louis Bandak a fui les violences en Syrie, il a trouvé refuge dans le pays que son grand-père avait dû abandonner il y a 90 ans presque jour pour jour. Louis Bandak et sa famille ont rejoint la cohorte, de plus en plus grande, de ces chrétiens qui ont traversé la frontière au Nord pour rejoindre la Turquie et laisser derrière eux une guerre qui a déjà fait plus de 140 000 victimes. «Même si je n’y étais jamais allé, je ne m’y sens pas étranger. Ici aussi, c’est chez moi», affirme-t-il à l’entrée du monastère Mor Abrohom, un vestige du Ve siècle, à une cinquantaine de kilomètres au nord du dernier village syrien. […] S’ils ont quitté leur maison, c’est en partie parce que la communauté chrétienne, considérée comme un soutien du pouvoir de Bachar el-Assad, s’est sentie menacée par la rébellion. Les chrétiens, qui représentaient environ 10 % de la population du pays avant le conflit, se sont pourtant tenus à l’écart des affrontements entre des rebelles souvent sunnites, d’un côté et, de l’autre, Bachar el-Assad, qui appartient au clan alaouite, et ses alliés chiites. «Les chrétiens sont pris pour cible parce qu’ils sont vus comme des alliés d’Assad, mais aussi parce qu’ils représentent une cible naturelle pour les fondamentalistes», explique l’historien William Dalrymple, spécialiste des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.
Jusqu’au déclenchement du conflit, la Syrie était un havre de paix relatif pour les chrétiens à l’image de ce que pouvait être l’ensemble du Moyen-Orient, plus tolérant il y a 50 ans, selon William Dalrymple. «Les chrétiens du Moyen-Orient vivent leur période de déclin la plus spectaculaire, et c’est irréversible », ajoute-t-il, en soulignant que l’Irak a perdu près de 70 % de sa population chrétienne depuis l’intervention américaine en 2003. […] L’Orient Le Jour (Merci à antibarbare)

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