Béatrice Cuzin, urologue-andrologue-sexologue, exerce à la clinique de Saint-Germain-en-Laye. Spécialisée dans le domaine des mutilations sexuelles, elle a un avis bien tranché à propos de la circoncision rituelle.
[extraits] En consultation, j’ai déjà rencontré plusieurs jeunes hommes qui ont perçu la circoncision comme une mutilation. Beaucoup n’en gardent pas un bon souvenir. Ils ont le sentiment d’avoir subi un acte barbare.
Ces circoncisions rituelles sont-elles pratiquées par des médecins ? La plupart du temps, même si cela est interdit, oui. C’est interdit par la législation et la déontologie médicale.
La circoncision est la première dépense de la sécurité sociale au niveau de l’urologie. Cela représente environ 2 millions d’euros par an. Sur tous ces actes, il y a largement plus de circoncisions rituelles. Mais cela se fait dans la clandestinité, donc nous ne disposons pas de chiffres officiels.
La circoncision reste une mutilation des organes sexuels.
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