Fdesouche

La présidente Dilma Rousseff a jugé «inadmissible» les actes de racisme contre un joueur et un arbitre de race noire alors que le Brésil est «la plus grande nation noire en dehors de l’Afrique».
«Le football brésilien a été touché par des scènes de racisme contre l’arbitre Marcio Chagas da Silva et le joueur Arouca. C’est inadmissible parce que le Brésil est la plus grande nation noire en dehors de l’Afrique», a écrit la présidente sur sa page Twitter.

Mercredi, le milieu de terrain de Santos, Arouca, avait été traité de «singe» selon le joueur et la presse brésilienne après la victoire de son équipe (5-2) face à Mogi Mirim dans le Championnat de Sao Paulo. Le terrain de Mogi Mirim, dont le Ballon d’Or 1999 Rivaldo est président-joueur, a été suspendu à titre conservatoire deux jours plus tard. Arouca a été victime «d’actes de racisme», a dénoncé le Tribunal de justice sportive de l’Etat de Sao Paulo, l’organe judiciaire dans le football pauliste. «Cette décision (de suspension) est nécessaire sachant que les actes des supporteurs de Mogi Mirim entachent de manière indélébile la discipline sportive mais aussi les principes basiques de civilité et d’humanisme», écrit la FPF sur son site Internet.
Un autre acte de racisme s’était par ailleurs produit cette semaine. Dans le Championnat gaucho (de l’Etat du Rio Grande do Sul) mercredi, c’est l’arbitre du match Esportivo-Veranopolis (3-2), lui aussi noir, qui a été victime d’insultes comme «Singe !», «Retourne dans ta jungle !», «Retourne au cirque !». Après le match, Marcio Chagas da Silva a retrouvé sa voiture cabossée avec deux bananes sur le pare-brise et une dans le pot d’échappement. «Marcio et Arouca peuvent compter sur ma solidarité ainsi que sur celle de tout le peuple brésilien», a ajouté Mme Rousseff. Le Brésil accueille la Coupe du monde 2014 du 12 juin au 13 juillet.
20 minutes
———————-
Complément :

« La célébration du métissage brésilien masque mal l’officieux apartheid racial et social qui régit les grandes villes.
La démocratie brésilienne multiraciale est un mythe.
Au Brésil, il n’existe pas de lois ou de règles racistes mais une hiérarchie des couleurs dans l’inconscient ». Lire l’article

 

Fdesouche sur les réseaux sociaux