source : journal Sud-Ouest via Politique Matin sur LCP le 13 03 2014
Un compte crédité au total de l’équivalent de 2,5 millions d’euros aurait été ouvert entre 1997 et 2004, selon les déclarations de Patricia Cahuzac aux juges.
Patricia Cahuzac, l’épouse en instance de divorce de l’ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac (PS), a avoué l’existence d’un compte bancaire sur l’île de Man, révèle le journal Sud Ouest jeudi. Ce compte a été découvert lors “d’investigations sur la fraude fiscale commise par l’ancien ministre du Budget PS Jérôme Cahuzac”, explique Sud Ouest.
“La piste de l’argent a conduit à l’île de Man, où un compte crédité au total de l’équivalent de 2,5 millions d’euros aurait été ouvert entre 1997 et 2004, selon les déclarations de Patricia Cahuzac aux juges,” écrit le quotidien. “Les sommes auraient été placées en majeure partie dans l’immobilier au Royaume-Uni.
Une commission rogatoire internationale, rédigée par les juges Van Ruymbeke et Le Loire, est en cours d’exécution à Londres pour vérifier ses déclarations”, toujours de même source.
“D’où provenait l’argent ?”
“D’où provenait l’argent de Patricia Cahuzac ? S’agit-il encore de recettes commerciales non déclarées de la clinique ? Ce dispositif britannique était-il connu de Jérôme Cahuzac ?” s’interroge Sud Ouest. Le journal a contacté l’avocat de Patricia Cahuzac, Me Sébastien Schapira, qui a dit “se refuser à tout commentaire au stade de l’instruction”. Tout comme celui de Jérôme Cahuzac, Me Jean Veil. Patricia Cahuzac, médecin dermatologue, a été mise en examen fin août 2013 pour “fraude fiscale” et “blanchiment de fraude fiscale” dans l’enquête sur le compte caché de son mari.
Jérôme Cahuzac a quitté le gouvernement le 19 mars, dans la foulée de l’ouverture par le parquet de Paris d’une information judiciaire relative à son compte en Suisse. L’ex-ministre a été mis en examen pour “blanchiment de fraude fiscale” par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire après avoir reconnu qu’il avait détenu un compte à l’étranger. Ses aveux ont provoqué un scandale politique.
Le Point